- Carlos Tavares, PDG de Stellantis, fabricant automobile franco-italo-américain, a été contraint de démissionner dimanche 1er décembre sous la pression du conseil d’administration.
- Cette démission avec effet immédiat est due à « des points de vue divergents » qui ont émergé avec le conseil d’administration ces dernières semaines. Il serait notamment reproché au dirigeant portugais de 66 ans son management trop brutal et une pression excessive sur les équipes.
- Le mandat de Carlos Tavares à la tête du groupe automobile devant s’achever début 2026, la quête de son successeur avait déjà été lancée.
- Le conseil d’administration de Stellantis, estimant que Carlos Tavares n’ayant pas totalement démérité en ayant su redresser le groupe automobile ces dix dernières années, ne s’est donc pas opposé à un départ avec une indemnité qui se chiffrerait en dizaines de millions d’euros.
- Carlos Tavares sera remplacé par un comité exécutif intérimaire, dirigé par le président John Elkann, qui est également le représentant de l’actionnaire principal et petit-fils de Gianni Agnelli, qui était copropriétaire et dirigeant historique du groupe Fiat. Exor, le holding des Agnelli est notamment le premier actionnaire de Stellantis, avec 14,4 % du capital. Alors que FFP, le holding familial des Peugeot, détient 7,2 % des parts, bpifrance, qui représente l’Etat français, 6,2 %, et le constructeur chinois Dongfeng 5,6 %.
- Le processus de nomination d’un nouveau PDG devra être achevé au cours du premier semestre 2025.
- Cette démission intervient alors que le groupe automobile, issue de la fusion de Fiat Chrysler et de PSA en 2021, a annoncé son intention de fermer son usine de Luton, au Royaume-Uni, dans le cadre de 1100 suppressions d’emplois.
- Stellantis, qui produit notamment des véhicules des marques Chrysler, Citroën, Fiat, Jeep, Dodge, Lancia, Opel, Peugeot, Ram et Vauxhall, a également annoncé en juillet dernier un résultat en forte chute au premier semestre.