Valérie Morel, Philippe Suel, Livingston, Microlease

Microlease s’appuie sur ses deux marques pour se développer

  • Une année s’est bientôt écoulée depuis le rachat de Livingston par Microlease.
  • Les forces commerciales des deux spécialistes de la vente d’occasion et de location d’instrumentation, dont les deux marques coexistent encore sur le marché, font désormais cause commune.
  • Contrairement à certains pays européens, la distribution d’instruments n’est pas à l’ordre du jour en France pour le groupe Microlease qui souhaite accentuer son programme de vente d’instruments reconditionnés et garantis.

 
Microlease a fait l’acquisition en novembre 2014 de son concurrent Livingston. Près d’un an après l’acquisition, le groupe poursuit son activité de vente d’occasion et de location d’instruments de test et mesure électroniques sous les deux marques. A terme, on peut imaginer que Microlease prendra le dessus. Pour l’instant aucune décision n’est prise car les activités de Microlease et Livingston sont assez complémentaires géographiquement. En Europe, Microlease est mieux implantée dans les pays nordiques et en Italie alors que Livingston est plus présent en France. En Espagne et en Angleterre, les ex-concurrents font à peu près jeu égal.

Au delà de l’Europe, Microlease était par exemple installé en Malaisie pour servir les pays asiatiques alentours alors que Livingston opérait en Inde et à Singapour. « Nous disposons d’une belle complémentarité de produits et de clients. Malgré les craintes initiales, cette acquisition est finalement une belle aventure. L’enjeu majeur de cette fusion était de favoriser la bonne entente entre des équipes autrefois concurrentes. De ce point de vue, l’opération est un succès », rapporte Valérie Morel, responsable commerciale France pour Livingston. La force commerciale française dont disposait Microlease (4 personnes) et Livingston (8 personnes) a été préservée.

Livingston pesait sur le marché français deux fois le chiffre d’affaires de Microlease. Désormais, l’équipe de vente des deux ex-concurrents ne fait plus qu’un. Le chiffre d’affaires réalisé en France n’est pas dévoilé. Valérie Morel précise toutefois : « On fait au moins aussi bien que l’an dernier au premier semestre. Notre chiffre d’affaires est en croissance pour cette période bien qu’il se situe en deçà de l’objectif très ambitieux à deux chiffres qui a été fixé ». Au niveau mondial, Microlease affiche un chiffre d’affaires de 162 millions d’euros pour un effectif de 350 personnes.

L’activité de Microlease repose en France uniquement sur la vente de matériel d’occasion et la location d’instrumentation. Mais dans d’autres pays, tels que les Etats-Unis, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et l’Italie, Microlease distribue une gamme d’instruments de constructeurs tels que Viavi (ex JDSU) ou encore Keysight Technologies.

Depuis l’acquisition de Livingston par Microlease, le groupe anglais met davantage l’accent sur la vente d’instruments d’occasion. Il a mis en place un programme spécifique « Certified Pre-Owned » (CPO) dédié à la commercialisation de matériels de test et mesure reconditionnés et garantis. « La vente d’occasion n’est pas nouvelle mais nous ne l’exercions pas de manière bien structurée. Nous disposons aujourd’hui d’un label et d’une offre packagée. Nous avons mis en place une organisation appropriée », précise Philippe Suel, responsable du développement du programme CPO. Le stock de matériel d’occasion est mondial et un catalogue promotionnel est édité trimestriellement. Il compte des instruments de 24 mois d’âge moyen vendu de 30 à 70 % du prix du neuf.