supercalculateurs de Atos.

L’Etat entre en négociations exclusives avec Atos

  • L’Etat et Atos entrent en négociations exclusives pour l’acquisition des activités « Advanced computing » du groupe français suite à l’offre déposée le 24 novembre par l’Agence des Participations de l’État.
  • Atos, en pleine restructuration financière, cherche à réduire sa dette, tandis que l’Etat français entend sécuriser l’activité stratégique des supercalculateurs. 

 
L’acquisition de l’intégralité des activités “advanced computing” » d’Atos par l’Etat français devrait être réalisée pour un montant allant de 500 à 625 millions d’euros.

L’activité Advanced Computing comprend les divisions High-Performance Computing (HPC) & Quantum ainsi que les divisions Business Computing & Artificial intelligence.

Cette division fabrique notamment des supercalculateurs destinés au secteur militaire pour notamment simuler les essais de dissuasion nucléaire ainsi qu’à des applications civiles, telles que les prévisions météorologiques ou la recherche scientifique.

« L’ouverture des discussions exclusives entre l’État et Atos constitue une première étape cruciale, non seulement pour le redressement et la restructuration du groupe mais aussi pour la sécurisation de l’activité stratégique des supercalculateurs. Il est du rôle de l’Etat que de garantir, comme actionnaire lorsque cela le justifie, la pérennité et le développement des activités industrielles les plus stratégiques pour notre souveraineté. » a déclaré Antoine Armand, ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie.

L’activité Advanced Computing d’Atos, qui réalise un chiffre d’affaires d’environ 570 M€, regroupe plus de 2500 personnes majoritairement en France. Elle conçoit et fabrique des serveurs de haute performance ainsi que des supercalculateurs, technologies critiques dont les applications au profit de la Défense et de l’industrie française sont essentielles pour la souveraineté française.

L’acceptation par Atos de cette offre permet d’ouvrir une phase d’audit approfondi dont l’objectif est d’aboutir dans les prochains mois à un contrat d’acquisition, qui devra être validé par la juridiction compétente dans le cadre du plan de sauvegarde en cours.

Les autres activités souveraines du groupe Atos font d’ores et déjà l’objet d’une protection adéquate par l’intermédiaire de la convention et de l’action de préférence dont bénéficie l’État. Leur cession sera menée par Atos dans le cadre d’un processus distinct et sur la base d’une liste d’acquéreurs possibles agréés par l’État.