Le ScopeCorder DL350 de Yokogawa est un instrument portable pour l'acquisition et l'enregistrement de signaux

Yokogawa lance une version portable de son ScopeCorder

  • Yokogawa est un acteur plutôt discret dans l’univers européen de l’instrumentation électronique. 
  • Le fabricant japonais, qui est pourtant présent en Europe depuis 1974, a lancé son premier oscillographe en 1924 et le premier instrument de la gamme ScopeCorder en 1997.
  • Yokogawa complète aujourd’hui la série ScopeCorder par le lancement du modèle DL350 qui s’apparente plus à une solution portable d’acquisition de signaux qu’à un oscilloscope.
  • Cet instrument se singularise par sa portabilité, son fonctionnement sur batterie, son écran tactile résistif de 8,4 pouces, ses 16 entrées numériques et le choix des deux modules d’acquisitions échangeables par l’utilisateur qui peuvent l’équiper.
  • 18 modules sont disponibles pour acquérir des tensions et des signaux provenant de sondes de courant, capteurs de température, jauges de contrainte, accéléromètres et bus série.

Le ScopeCorder DL350 de Yokogawa est un instrument de mesure portable destiné à capturer, afficher, enregistrer et analyser une grande variété de signaux électriques et physiques exploités dans une variété de secteurs industriels. A l’instar des autres modèles de la famille des ScopeCorders, le DL350 allie dans un seul appareil portable les caractéristiques d’un oscilloscope d’usage général et celles d’un enregistreur numérique de signaux sur des durées de quelques heures à plusieurs jours.

Un choix de 18 modules d’acquisition
Deux emplacements à l’arrière du boîtier permettent de recevoir l’un des 18 différents types de modules proposés. L’utilisateur peut échanger les modules sur le terrain au gré de ses besoins. 16 entrées logiques sont par ailleurs toujours disponibles quelle que soit la configuration.

Sa modularité offre la possibilité de configurer l’appareil pour l’adapter aux spécificités des mesures à réaliser : tensions, courants via des sondes de courant, températures via des capteurs, forces et vibrations via des jauges de contrainte et des accéléromètres. Ces modules intègrent le étages de conditionnement approprié n’exigeant pas l’ajout de câble ou de boîtiers externes.

Il est par exemple possible d’équiper l’appareil avec un module de quatre entrées en tension isolées échantillonnées avec une résolution de 16 bits jusqu’à une cadence de 1 Méch./s (300 kHz de bande passante) et de disposer à ses côtés un module de 16 voies de température ou encore d’un module doté de deux ports indépendants pour bus CAN ou LIN.

Le module le plus rapide affiche une cadence d’échantillonnage de 100 Méch/s sur deux voies de 20 MHz de bande passante, isolées jusqu’à 1kV avec une résolution de 12 bits.

De nombreuses combinaisons sont possibles en optant pour deux des modules parmi les 18 disponibles. Il est à noter que le DL350 accepte la quasi-totalité des modules existants utilisés par les anciens instruments de la gamme ScopeCorder.

Mode oscilloscope ou enregistreur
Le DL350 peut opérer en mode enregistreur pour les acquisitions en continu sur de longues durées à une vitesse d’échantillonnage spécifique ou en mode Oscilloscope en configurant les conditions de déclenchement et la profondeur mémoire. La mémoire interne permet de capturer jusqu’à 1 000 acquisitions alors que jusqu’à 5 Gpoints de données par module peuvent être enregistrés directement sur une carte SD. Les modules d’acquisition les plus rapides offrent jusqu’à 100 Mpoints de mémoire par module.

Cet instrument est équipé d’un écran tactile résistif de 8,4 pouces utilisable avec des gants ou un stylet.

Divers modes de déclenchement sont disponibles : sur des largeurs d’impulsion, des périodes ou des combinaisons de plusieurs voies, ou sur gabarit.

Autonomie de fonctionnement
Le DL350 peut être laissé sans surveillance. Il enregistre automatiquement les signaux dans un fichier et peut envoyer un e-mail de notification lorsqu’il déclenche ses acquisitions.

L’appareil peut être contrôlé à partir d’encodeurs ou des roues dentées pour, par exemple, valider les performances des machines rotatives. Il peut être employé pour l’analyse de la puissance électrique des systèmes mono et triphasés. Pour les signaux dont la fréquence fondamentale est de 50 ou 60Hz, l’analyse harmonique est possible jusqu’au 40ème rang. Une analyse plus complète du contenu fréquentiel peut être réalisée par la fonction de calcul FFT intégrée.

Le DL350 est intégré dans un châssis au format A4. Il pèse environ 2,6 kg sans batterie et moins de 4 kg avec sa batterie et deux modules de 4 voies. La batterie rechargeable offre trois heures d’autonomie en fonctionnement continu. L’instrument peut être également alimenté sur secteur ou par via une alimentation DC (entre 10 et 30V).