- La croissance attendue de l’Internet des objets (IoT) et équipements industriels connectés (IIoT) ainsi que le développement du futur standard 5G de communication mobile mettent le marché du test et de la mesure électroniques en effervescence.
- Selon une étude récente de Frost & Sullivan, la recherche et le développement des réseaux de communication mobile 5G, et leur déploiement prévu d’ici à 2020 vont tirer ce marché.
- De son côté, Gartner évalue à 50 milliards le nombre d’objets connectés au même horizon.
- A l’occasion de la dernière édition de NIDays, qui s’est déroulée le 10 mars au Palais des congrès de Paris, Eric Starkloff, vice président exécutif du marketing et des ventes, est venu rappeler que National Instruments possédait de nombreuses ressources pour répondre aux exigences de test de ces marchés.
Les fournisseurs de solutions de test et mesure électroniques se positionnent pour surfer au mieux sur les vagues de la communication mobile au standard 5G et des applications concernant les objets et les équipements industriels connectés qui promettent d’indéniables perspectives de croissance. Au premier rang desquels on trouve National Instruments qui a mis ces thématiques au cœur de sa stratégie. Eric Starkloff, vice président exécutif du marketing et des ventes, est venu spécialement d’Austin pour rappeler lors se la conférence plénière de l’édition française de NIDays que les solutions de NI étaient adaptées aux exigences de test liées à ces deux domaines en pleine évolution.
La firme texane a développé ces dernières années une gamme significative d’instrumentation PXI couvrant la plage des radiofréquences. Elle a mis l’accent sur la flexibilité et les performances de traitement accrues des systèmes de test via la programmation personnalisée des circuits FPGA opérant au plus près des dispositifs d’acquisition de signaux. Évidemment, LabView, son environnement de programmation et ses applicatifs associés, est l’une de ses armes stratégiques de conquête sur ces nouveaux marchés.
Concernant la communications 5G, en attendant que les spécifications du standard soient complètement établies, National Instruments s’implique au côté des industriels du domaine afin de prouver la pertinence de ses solutions PXI et ses plates-formes de radio logicielles pour créer les systèmes de communication de demain. « Nos solutions matérielles et logicielles sont exploitées par la plupart des industriels du marché des télécommunications mobiles pour concevoir, évaluer et tester leurs prototypes. De nombreuses applications présentées lors de la dernière édition du Mobile World Congress à Barcelone mettaient en œuvre nos technologies », rapporte Eric Starkloff.
Samsung a par exemple fait pour la première fois une démonstration de la technologie FD-MIMO temps réel reposant sur la suite logicielle LabView Communications et le framework d’application LTE. National Instruments et l’université de Lund collaborent sur un projet de système massive MIMO. Objectif : développer un prototype de système massive MIMO 100X100 antennes doté de capacités de traitement temps réel. Enfin, NI et Nokia Networks ont développé un prototype de radio à ondes millimétriques pour la 5G reposant sur LabView et l’instrumentation PXI. Cette solution promet de soutenir des débits de 10 Gb/s à 73 GHz avec une portée de 200 m. « Les projets sont nombreux. Nous travaillons également sur ces sujets avec Intel et NTT Docomo ainsi que d’autres entreprises sur des thématiques sur lesquelles nous ne pouvons pas communiquer », observe Eric Starkloff.
A côté de la 5G, National Instruments ne veut également par rater le train des objets connectés. Cette fois encore, il met en avant ses solutions de test RF basées sur PXI pour le test des communication sans fil associées à ses diverses plates-formes d’acquisition de mesures pour notamment le test des capteurs embarqués et de la gestion de l’alimentation.
Pour proposer des solutions en accord avec les attentes et les standards émergents, National Instruments s’implique dans des groupes de normalisation et de développement des technologies. L’entreprise américaine a récemment annoncé sa collaboration au sein de l’Industrial Internet Consortium (IIC), avec les sociétés Bosch Rexroth, Cisco, Intel, Kuka, Schneider Electric et TTTech dans le cadre du développement du premier banc d’essai Time Sensitive Networking (TSN). Objectif : l’amélioration de l’infrastructure de réseau afin qu’elle supporte les évolutions de l’Internet Industriel des Objets (IIoT) et de l’Industrie 4.0. « L’ambition de TSN est de proposer un standard reposant sur Ethernet tout à fait ouvert fournissant des performances optimales en terme de latence pour les systèmes de contrôle/commande, une interopérabilité maximale et de casser la barrière entre Ethernet et les bus de terrains traditionnels », résume Eric Starkloff.
Evidemment, toutes ces applications vont générer d’immenses flots de données qu’il va falloir traiter et analyser. Pour cela, NI rappelle l’existence de Diadem, la suite logicielle qu’il a racheté à un éditeur allemand il y a quelques années et qui a été intégrée à son offre. Celle-ci permet de localiser, examiner, analyser et faire un rapport sur des gros volumes de données.