- Sesterce a présenté son projet d’implantation en Drôme d’un supercalculateur de nouvelle génération, qui sera opérationnel dès 2026, ainsi que d’un campus dédié à l’intelligence artificielle situé à Valence.
- Annoncé le 10 février, lors du Sommet international de l’intelligence artificielle à Paris, ce projet s’inscrit dans le Plan IA 2030, qui contribue au développement d’une infrastructure numérique souveraine, durable et performante.
Ce projet représente un investissement de 450 millions d’euros – 1,8 milliard en incluant les processeurs graphiques (GPU).
Le futur site d’Alixan accueillera selon Sesterce le plus grand supercalculateur de France, voire d’Europe, avec :
– 40 000 GPUs dédiés à l’entraînement et l’inférence des modèles d’intelligence artificielle,
– Un système de refroidissement liquide en circuit fermé, garantissant une efficacité énergétique optimale (PUE 1.1),
– 800 emplois créés dans l’écosystème local,
– Une récupération de la chaleur fatale pour alimenter l’industrie et le chauffage urbain, réduisant ainsi l’impact environnemental.
Un campus dédié à l’innovation et à l’intelligence artificielle
Le campus d’intelligence artificielle de Sesterce entend proposer un écosystème où entreprises, startups, chercheurs et étudiants pourront collaborer dans le domaine de l’IA. Conçu comme un hub d’innovation, ce lieu proposera un environnement propice à la création, à la formation et à la recherche autour des technologies d’intelligence artificielle.
Un incubateur d’innovation : le campus accueillera des incubateurs et accélérateurs pour accompagner les startups et entrepreneurs du secteur de l’IA. Ces structures leur fourniront mentorat, ressources et opportunités de financement pour transformer leurs idées en solutions concrètes. Des hackathons et compétitions seront régulièrement organisés afin de stimuler la créativité et encourager l’émergence de nouvelles applications d’IA dans un cadre dynamique et compétitif.
Des formations et programmes éducatifs : parce que l’IA est un domaine en perpétuelle évolution, le campus proposera des bootcamps et ateliers immersifs pour développer des compétences pratiques, accessibles aux débutants comme aux experts. Des cours en ligne permettent également d’apprendre à son propre rythme, couvrant un large spectre de thématiques en intelligence artificielle. Le campus intégrera également des initiatives de federated learning, favorisant le traitement collaboratif de données sur des enjeux majeurs tels que la santé de demain ou la lutte contre le changement climatique.
Un espace de collaboration pour les projets d’IA appliquée : l’un des objectifs majeurs du campus est de faciliter la collaboration entre entreprises, startups et institutions académiques. En réunissant différents acteurs, il favorise l’émergence de projets de recherche ambitieux et le développement de solutions d’IA appliquées aux défis industriels et sociétaux.
Une approche écologique
Selon Sesterce, l’un des atouts majeurs du projet réside dans son approche écologique et durable de la gestion énergétique. Contrairement aux systèmes traditionnels de refroidissement qui nécessitent une consommation continue d’eau, l’entreprise a mis en place un circuit fermé. Ce système repose sur une circulation d’eau qui arrive à une température comprise entre 15 et 20 degrés pour rafraîchir les serveurs. Une fois chauffée, elle ressort à environ 60 degrés et transmet sa chaleur à un second circuit via un échangeur thermique. Cette double utilisation présente un double avantage : elle permet à la fois de réutiliser l’eau initialement injectée et de valoriser la chaleur produite pour un circuit de chauffage.
« Grâce à notre système en circuit fermé, nous atteignons un rendement énergétique exceptionnel avec 98 % d’effet Joule, tout en économisant 96 % d’eau par rapport à un système classique. Une énergie quasi intégralement réinvestie, qui permet aussi de réduire de 60 % les émissions locales de CO₂ », précise Anthony Tchakerian, Co-fondateur et Directeur général de Sesterce.